1/ Un kg de bois sec produit environ 4 kw/h de chaleur. Selon la qualité ou le type de l’appareil choisi, le rendement varie entre 75 et 85%. En valeur nette, on peut considérer que l’énergie récupérée sous forme de chaleur s’élève à 3,2 Kw/h par kg de bois brûlé. Par bois « sec », nous entendons que l’humidité contenue dans le bois est inférieure à 17%. Pour obtenir ce résultat, le bois doit avoir séché pendant 2 à 3 ans. On entend par « bois sec » un bois qui ne contient plus de résine ou de sève….Le bois sec permet une bonne combustion, à haute t° dont la post combustion brûle les gaz et les suies contenues dans les fumées. Cette combustion dite « propre » diminue très fortement l’encrassement de la vitre, du corps de chauffe et du conduit, tout en augmentant le rendement. La combustion de bois qui ne correspond pas à ces critères utilise l’énergie produite pour sécher le bois avant de diffuser de la chaleur. L’écrasante majorité des raisons de mécontentement d’utilisateur de chauffage au bois provient de la mauvaise qualité du bois.

2/ Lors de la flambée d’une charge de bois, on constate 3 diffusions de chaleur :

a. Chaleur de rayonnement par la vitre
b. Chaleur de rayonnement du corps de chauffe
c. Chaleur des fumées

Ces 3 différentes diffusions de chaleur ont permis à nos techniciens de développer 4 différentes techniques de chauffage au bois :

  1. Poêles ou cheminées à convection (production d’air chaud) : diffusion de    chaleur « a-b-c » pendant la flambée (espace de chargement de bois : entre 1 et 2 heures)
  2. Poêles ou cheminées à accumulation : diffusion des chaleurs « a-b » pendant la combustion, diffusion de la chaleur « c » différée (espace de chargement de bois : entre 3 et 6 heures)
  3. Poêles ou cheminées de masse : diffusion de la chaleur « a » pendant la flambée, diffusion des chaleurs « b-c » différée (espace de chargement de bois : entre 10 et 12 heures)
  4. Poêles ou cheminées chaudière : diffusion de la chaleur « a-b » pendant la flambée, récupération     de la chaleur « c » pour produire de l’eau chaude.

3/ Selon la technique de chauffage choisie (1-2-3-4), les proportions de diffusions de chaleur varient. Exemple : pour la solution 4-, l’énergie récupérée en « c » peut représenter jusqu’à 70% de l’énergie produite par la flambée.

4/ Il existe 3 familles de corps de chauffe (ou foyer) permettant de transformer l’énergie produite par la combustion de bois en chaleur destinée au chauffage : les corps de chauffe en acier, les corps de chauffe en fonte ou les corps de chauffe intégralement fabriqués en chamotte. Selon le mode de diffusion de chaleur choisi (1-2-3-4), selon le design souhaité, notre offre propose un vaste choix de solution.

5/ Deux techniques permettent la diffusion de chaleur dans la maison : la convection et le rayonnement.

La convection consiste à diffuser la chaleur en faisant circuler de l’air chaud.
Le rayonnement diffuse directement la chaleur sur les objets.

La chaleur diffusée par rayonnement est plus agréable. Tels les rayons de soleil….La technique de la convection est utilisée par les poêles les plus simples : les poêles à granulés (pellets) et les inserts. Ces appareils peuvent être équipés de ventilateurs. La technique du rayonnement est utilisée par les poêles de masse et certaines applications de cheminées ou poêles à accumulation. L’expérience nous montre que, dans la pièce d’une maison chauffée par rayonnement , l’agrément de la chaleur est obtenu à une température de 2° inférieure à la chaleur diffusée par un système à convection.

6/  Post Combustion. En quoi consiste la Post Combuston ?  Il s’agit d’une technique qui permet de brûler les gaz contenus dans les fumées. Le bénéfice est double : diminuer les rejets toxiques et augmenter le rendement. Il faut réunir deux conditions pour déclencher le phénomène : une combustion à haute t° et l’introduction d’air secondaire préchauffé à mi-hauteur de la flamme.

7/ Rendement. Afin d’obtenir un bon rendement, il est impératif de recourir à la technique de la post combustion. Une flambée à haute t° nécessite une bonne quantité de bois. La quantité de chaleur produite en une flambée est importante et souvent supérieure à la chaleur nécessaire au chauffage de la pièce ou de la maison. Raison pour laquelle nous recourons à deux techniques afin de stocker la chaleur excessive : le poêle de masse (ou à accumulation) et le foyer/chaudière. Dans le premier cas, la chaleur excédentaire est transmise par la circulation des fumées dans un noyau d’accumulation en argile ou en pierre, dans le second cas la chaleur est stockée dans un ballon d’accumulation en étant transmise à de l’eau circulant dans la chaudière.

8/ Pour être efficace, le noyau d’accumulation doit être constitué d’un matériau approprié qui sera en contact direct avec la fumée afin d’optimiser le transfert de chaleur. Un noyau d’accumulation appliqué autour d’un conduit en acier sera beaucoup moins efficace au point de na pas entrer dans la catégorie des « poêles à accumulation », tel le Volare de CERA Design. Pour preuve, ce genre d’appareil propose le noyau d’accumulation en option. Les vrais poêles à accumulation sont conçus dès le départ pour cette application, le noyau fait partie intégrante de l’appareil, tel le Solitherm, le Divino de CERA ou les Brunner BSO.

9/ Pollution. Le chauffage au bois est évidemment et contrairement à ce que veulent faire croire certains, un système de chauffage hautement écologique. Cependant, les conditions décrites ci-dessus doivent être réunies. Seul du bois sec (moins de 20% d’humidité) permet une flambée écologique. La qualité du bois est de première importance. Un bois qui ne répond pas aux critères décrits ci-dessus, utilisera une partie de l’énergie produite pour sécher, avant de diffuser de la chaleur. La montée en t° est lente et les conditions pour obtenir la  post combustion ne sont pas réunies.

10/ Feu continu. Si, dans l’esprit de l’utilisation d’un chauffage à bois, la technique de « feu continu » est souhaitée dans le but de conserver de la braise pour pouvoir aisément redémarrer le feu, il est nécessaire d’opter pour un véritable foyer sans cendrier. Un système électronique de gestion d’arrivée d’air primaire augmente les chances de bénéficier de braises pour redémarrer un feu après plusieurs heures. Par contre, si le feu continu consiste à charger une grosse buche en soirée, à fermer l’arrivée d’air et laisser le bois se consumer jusqu’au petit matin, on provoque une catastrophe sur le plan écologique. Les pires conditions sont réunies pour une mauvaise combustion, qui entraîne un mauvais rendement, une pollution excessive,  un encrassement de la vitre, du foyer et du conduit. Clairement, il s’agit du genre de pratique qui pourrait entraîner l’interdiction de se chauffer au bois !

11/ Puissance nominale. Pour chaque modèle de la gamme proposé, le constructeur annonce la puissance nominale, c’est-à-dire, la puissance à laquelle le poêle ou la cheminée produit le meilleur rendement. Il est conseillé, afin d’optimiser l’utilisation d’un chauffage à bois, de connaître la quantité de bois nécessaire à la production de la puissance nominale. Exemple : si le fabricant annonce un rendement de 80%, un kgs de bois produira 3,2 Kw d’énergie (4 Kw x 80%). Si la puissance nominale est de 6 Kw, il faudra charger un peu moins de 2 kgs de bois par heure….Ceci pour les poêles ou cheminées à convection. Par contre, pour les poêles ou cheminées à accumulation, de masse ou chaudière, il faudra suivre les indications du fabricant sur les capacités de production d’énergie en une flambée. Selon le type d’appareil choisi, les charges de bois peuvent monter jusqu’à 20 kgs. Le poids de l’accumulateur est calculé en fonction de la capacité de production du corps de chauffe du poêle. Le calcul du poids de la masse de l’accumulateur se calcule comme suit : 80 kgs de masse sont nécessaire par kg de bois chargé pour la flambée.

12/ Normes européennes. Les normes européennes concernant les poêles à convection et accumulation sont les normes EN13229 et 13240. Pour répondre à la norme, l’appareil doit être testé par une société agrées. Le poêle est placé sur le banc d’essai, les appareils de mesure sont connectés. Lorsque l’appareil produit le puissance nominale annoncée par la fabricant, les mesures sont relevées pendant 20 minutes. Ceci signifie que les appareils répondant à ces normes sont performants à la puissance nominales. Lorsqu’on s ‘en écarte, les performances sont inconnues.

Par contre, les poêles de masse répondent à la norme EN15250. Dans ce cas, l’appareil est testé en réelle condition d’utilisation. C’est-à-dire que le poêle de masse, au-delà du temps nécessaire à la flambée pour charger le noyau d’accumulation, doit diffuser de la chaleur au minimum pendant 8 heures, sans jamais diffuser moins de 1,2 Kw/h. Cette norme constitue une réelle garantie pour l’utilisateur.

13/ La gestion du feu et l'électronique. Le réglage d'arrivée d'air primaire représente un paramètre extrêmement important pour optimiser le rendement d'une flambée. Notamment pour les poêles à accumulation et les poêles de masse. Brunner propose le système EAS, Cera propose le système IQ matic et Jidé propose un système qui répond à la norme RT2012, c'est-à-dire, une régulation de l'air primaire en fonction de la température de la pièce. Le système Brunner, particulièrement adapté à l'application poêle d masse permet de refermer l'arrivée d'air et le conduit de fumée lorsque le feu est éteint afin de préserver la chaleur du noyau d'accumulation.

14/ En France, tous les appareils que nous commercialisons sont éligibles pour le Crédit d’impôt. Seules les "Cheminées ouvertes" et "gaz" ne bénéficient pas d'aides. L’Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie) est l’organisme officiel qui édite les règlements et les conditions d’octroi. 
Pour être éligible, un système de chauffage à bois doit répondre aux conditions suivantes : Rendement (> ou = à 70%), concentration moyenne de monoxyde de carbone (< ou = à 0,3%), Indice de performance environnementale (< ou = 1), Emissions de particules (> ou = à 90 mg/Nm3)

Attention : le label « Flamme Verte » n’est pas une condition d’octroi du crédit d’impôt. « Flamme verte » est un groupement de fabricants qui ont imaginé un système de classification de leurs produits. Le label « 6 étoiles » représente simplement un label que ces fabricants attribuent aux appareils qui répondent à la Norme exigée par l’Ademe pour l’octroi du crédit d’impôt.